Depuis février, les syndicats représentant les chauffeurs indépendants et les plates-formes de VTC telles qu’Uber, Heetch et Freenow sont engagés dans des discussions pour déterminer un taux horaire minimum afin de rémunérer le « temps d’approche » des chauffeurs. Cette évolution aura une incidence sur le prix des courses pour les consommateurs.
Les syndicats et les plates-formes cherchent à faire payer les frais d’attente et d’approche des chauffeurs, ce qui entraînera une augmentation du coût de certaines courses en VTC pour les clients. Jusqu’à présent, les chauffeurs de VTC ne sont pas rémunérés lorsqu’ils se déplacent pour aller chercher un client, contrairement aux taxis. Cette situation a conduit de nombreux chauffeurs à refuser des courses lorsque le temps d’approche était trop long par rapport à la durée du trajet rémunéré.
Les négociations entre les syndicats et les plates-formes sont complexes en raison des différences de statut et des dépenses variables supportées par les chauffeurs. Les charges liées au carburant, à l’assurance et aux remboursements de prêts pour les véhicules professionnels varient d’un chauffeur à l’autre. Les parties impliquées espèrent parvenir à un accord dans les prochaines semaines, mais la recherche d’une base commune pour établir un taux horaire minimum représente un défi.
La mise en place d’un taux horaire minimum impliquerait que les chauffeurs de VTC soient rémunérés dès qu’ils acceptent une course. Cela entraînera inévitablement une augmentation, plus ou moins importante, du prix des courses. Les plates-formes envisagent de prendre une partie de cette hausse à leur charge afin de ne pas freiner le marché, après l’introduction du tarif minimum d’une course en janvier. Néanmoins, l’objectif est de mieux rémunérer les chauffeurs indépendants, ce qui nécessitera une répercussion partielle de ces coûts sur le consommateur.
Les chauffeurs de VTC espèrent que le taux horaire minimum sera fixé à au moins 15 euros brut, afin de mieux correspondre à leur statut d’indépendants assimilés à des cadres. Cependant, toutes les organisations syndicales ne sont pas d’accord sur ce point. Les discussions en cours entre les syndicats et les plates-formes doivent prendre en compte les différentes réalités financières des chauffeurs afin de parvenir à un consensus satisfaisant.