L’avènement des plateformes de mise en relation des passagers avec des chauffeurs, Uber en tête, a révolutionné le paysage du transport urbain. Cette évolution rapide a donné naissance à une nouvelle profession : le chauffeur de VTC, ou voiture de transport avec chauffeur. Que vous souhaitiez travailler en tant qu’indépendant ou être affilié à une application telle qu’Uber, LeCab, ou Allocab, il y a des étapes essentielles à suivre pour devenir chauffeur VTC. Dans cet article, nous vous guiderons à travers ces étapes cruciales.
La première étape essentielle pour devenir chauffeur VTC est d’obtenir la carte professionnelle de chauffeur VTC. Voici comment procéder :
La demande de carte VTC est soumise à la préfecture de votre lieu de résidence (ou à la préfecture de police si vous habitez à Paris). Les modalités de demande peuvent varier en fonction de la préfecture compétente, que ce soit par courrier, en personne ou en ligne. Vous devrez contacter la préfecture de votre zone de résidence pour obtenir les informations spécifiques à votre situation.
Cependant, l’obtention de la carte professionnelle de chauffeur VTC est soumise à la présentation de certains documents obligatoires, notamment :
Un justificatif de domicile.
Une pièce d’identité en cours de validité.
Un permis de conduire de catégorie B en cours de validité, détenu depuis au moins trois ans.
Une attestation d’aptitude physique au transport public de personnes, délivrée par un médecin agréé figurant sur la liste fournie par la préfecture.
Une attestation de réussite à l’examen VTC ou tout autre document justifiant d’une expérience d’au moins un an en tant que chauffeur VTC à temps plein au cours des dix dernières années.
Si vous n’avez pas d’expérience préalable en tant que chauffeur VTC, vous devrez passer l’examen VTC. Il est important de noter qu’avant le 1er janvier 2016, les candidats devaient suivre une formation initiale de 250 heures, mais cette exigence a depuis été remplacée par un examen.
L’obtention de la carte professionnelle de chauffeur VTC est conditionnée par la réussite de l’examen VTC. Cet examen, de courte durée, comprend deux parties : un questionnaire à choix multiples (QCM) et des questions ouvertes. Il couvre divers sujets, notamment la gestion d’entreprise, la sécurité routière et la réglementation du transport de personnes.
Il est à noter que les candidats ont la possibilité de suivre un stage de préparation à l’examen VTC pour se préparer au mieux.
Une fois que vous avez obtenu votre carte VTC, gardez à l’esprit qu’elle n’est valable que pendant cinq ans. Si vous souhaitez poursuivre votre activité après cette période, vous devrez renouveler votre carte VTC. Pour ce faire, vous serez tenu de suivre un stage de formation continue de 14 heures.
Il est crucial de prendre en compte le délai nécessaire pour s’inscrire à l’examen VTC, le délai pour obtenir la carte professionnelle (qui ne doit pas dépasser trois mois au moment de prévoir le démarrage de votre activité).
Si vous envisagez de devenir chauffeur VTC en tant qu’indépendant, vous devrez créer une structure juridique pour exercer votre activité. Voici quelques points à considérer :
Toute activité professionnelle, y compris celle de chauffeur VTC, nécessite la création préalable d’une structure juridique. Cette étape permet à l’administration fiscale d’identifier les professionnels et de les taxer de manière appropriée en fonction de leurs revenus.
Le chauffeur VTC indépendant a deux options principales : créer une micro-entreprise de VTC ou opter pour une société commerciale unipersonnelle. Le statut d’auto-entrepreneur présente l’avantage de simplicité et de rapidité dans la création de la micro-entreprise.
Cependant, il est important de noter que le chauffeur VTC auto-entrepreneur ne peut pas dépasser un chiffre d’affaires HT annuel de 70 000 €. En cas de dépassement de ce plafond, il basculera vers le régime de droit commun de l’entreprise individuelle, qui est moins avantageux sur les plans fiscal et social.
D’autre part, la création d’une société commerciale unipersonnelle de VTC, telle qu’une SASU ou une EURL, est plus complexe en termes de formalités juridiques et comptables. Cependant, elle offre l’avantage de
permettre au chauffeur VTC de déduire certaines charges d’exploitation, telles que le carburant, l’assurance du véhicule et le coût d’achat du véhicule.
Il est essentiel de tenir compte des délais de constitution qui varient en fonction du statut juridique choisi, car cela peut affecter la date de démarrage de votre activité. Il est donc recommandé de consulter un expert-comptable ou un avocat pour prendre la décision la plus adaptée à votre situation.
Devenir chauffeur VTC peut être une opportunité passionnante, mais cela nécessite de suivre des étapes clés. Obtenez d’abord votre carte professionnelle de chauffeur VTC, passez l’examen si nécessaire, et veillez à renouveler votre carte tous les cinq ans. Si vous choisissez de devenir chauffeur VTC indépendant, créez la structure juridique qui vous convient le mieux en fonction de vos objectifs et de vos besoins.
N’oubliez pas que la forme juridique choisie aura un impact sur divers aspects de votre activité, alors prenez le temps de réfléchir à votre choix et de vous faire accompagner par des professionnels si nécessaire.